Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru dans la newsletter du

1° semaine du procès antitrust de Google, en 7 mots clés

Qui ?
Le juge Amit Mehta (en photo), qui devra décider si Google abuse de sa position dominante dans l'activité de search et s'il convient, en 2024, de le démanteler.

Quoi ?
Trois jours et demi d'un procès antitrust de Google, mené par l'Etat américain, qui devrait s'achever mi-novembre 2023.

Comment ?
Si le procès Google n'a pas passionné les médias français (et on se demande bien pourquoi), il est largement couvert outre atlantique. A conseiller notamment, la newsletter spécifique de Big, gratuite et sur inscription, qui a largement inspiré cet article.  #Timing

https://twitter.com/RepKenBuck/status/1701664124093022266

Le procès s'est ouvert le 12 septembre 2023 et devrait s'achever mi-novembre (le 15 novembre, justement, se tient Jardins ouverts jardins clos et nous reviendrons pour le public sur ce que le procès a révélé, si vous voulez être invité (e), écrivez nous ! )

Le juge Amine Mehta (à ne pas confondre avec Meta sans H...) devrait donner son opinion écrite en 2024. Et s'il considère qu'il convient d'intervenir, un nouveau procès aura lieu pour convenir des mesures à prendre. Le procès Google est le premier d'une longue série : Amazon et Facebook devraient suivre. Quand à Ticket Master, son procès antitrust devrait démarrer avant la fin 2023.

#Storytelling
Le premier procès anti-trust du siècle a notamment comme précédents celui de Microsoft, il y a 25 ans, et surtout, celui d'AT&T, en 1982. Dans cet article, Big remarque dans les locaux du palais de justice de Washington ce panneau.

Harold Greene, dessiné entortillé dans des fils téléphoniques. Le juge qui a démantelé AT&T était d'origine étrangère, comme Amine Mehta. Et il a démantelé le groupe, ouvrant la voie à de très nombreuses innovations.

# Zoom 
En attendant, le juge n'a pas accepté de diffuser le procès sur Zoom, ni en mode audio, devant une audience mondiale.  Le juge  a restreint le champ du procès au seul moteur de recherche, quand 38 états voulaient élargir l'action aux pratiques publicitaires de Google. Il y a donc deux procédures parallèles contre Google. L’une concerne le Search, l’autre l’Ad tech (la plainte des procureurs américains leadés par le texan Paxton et le DOJ).  Dans l’ad-tech, il y a le sujet de l’intégration verticale à tous les niveaux de la chaîne de valeur. Dans le procès du search, la question est quel est le marché ? quelle est la valeur du search pour Google ? -Quelle est la valeur d’être le search par défaut ?

#Bill Gates
Même si le procès Microsoft a changé (pour le meilleur) la culture du groupe, il n'a pas abouti au démantèlement. Tim Wu, professeur de droit à Columbia et ancien conseiller de Joe Biden, se demande pourquoi l'économiste Hal Varian a voulu réincarner Bill Gates au procès de 1998, en pinaillant sur chaque mot ordinaire employé.

Mais, comme le rappelle le NYT, si  la théorie est la même,  l'époque a changé depuis le procès Microsoft.

# Marché pertinent
Le Department of Justice (DOJ) étudie le marché du search et du search advertising. Mais Google plaide que son marché pertinent, c'est chaque verticale : le voyage avec Expedia, la livraison à domicile, avec Doordash, etc.

#Accords de distribution
Ils ont été au centre de cette première semaine : les accords de distribution de Google sont utilisés par le groupe comme une arme, explique le département of Justice. Google paie 45 milliards de dollars par an pour ses accords de distribution. Dont 15 milliards à Apple, pour que ce dernier soit le moteur de recherche par défaut. Le juge s’emploie à comprendre l’importance pour Google d’être le moteur par défaut – cette notion, quelle valeur a-t-elle ? Est-ce cela qui a permis à Google d’être dominant ? Et de pouvoir dominer n’importe quelle verticale ?

L'économiste Antonio Rangel a rappelé l'expérience menée par Google en Russie, où Google affronte un véritable concurrent local, Yandex. L'introduction d'un écran pour le choix de moteurs a abouti à la domination de Yandex dans l'univers Android.
Jim Kolotourus, directeur des partenariats de Google, a eu de nombreux "moments Oops", pointés par Jason Kint.

<"https://twitter.com/jason_kint/status/1702541152384057701">https://twitter.com/jason_kint/status/1702541152384057701

Le troisième jour du procès, Jason Kint remarque aussi  un élément important : "By the way, the public should be outraged by this idea, "Chrome exists to serve Google Search," inside Google. Chrome is a browser. It has 'user agent' status. It exhibits to serve the user - full stop. If it serves anyone but the user, it's in violation."

#Censure et manipulation
"History off" a été beaucoup prononcé cette semaine : l'historique des google chats at été supprimé, y compris après le début de l'investigation anti-trust. Secret toujours : le deuxième jour du procès, Apple a voulu couvrir ses accords avec Google du secret des affaires.

https://twitter.com/ddayen/status/1702030606539047354
Enfin, Google a abondamment "acheté" nombre de commentateurs du procès, comme souligné ici par Jason Kint.

https://twitter.com/jason_kint/status/1701706130173653342

 

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