Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru le

Qapa, le Meetic de la recherche d’emploi

Qui ?
Stéphanie Delestre, PDG et co-fondatrice de Qapa (ex-Qype, ex-Eurosport) avec Corentin Larose, Olivier Zier et Florian Auriau. Elle reçoit dans les somptueux locaux de Partech International, près de l'Elysée.

Quoi ?
Lancé en juillet 2011 Qapa est un outil de mise en relation entre candidats et recruteurs sans CV. A la différence d'un Linkedin, Qapa s'adresse avant tout aux non-cadres. Le service a été lancée en juillet 2011. "C'est la troisième révolution sur le marché de l'emploi. La première, c'était la digitalisation des offres, avec Monster. La seconde, les réseaux sociaux pro, appropriés par les cadres. Aujourd'hui, on entre dans la révolution du matching."

Combien ?
- 1.7 millions d'euros investis par 360 Capital Partners, Partech International et plusieurs business angels comme Raphaël Zier, CEO de Netbooster.
- Plus de 8000 candidats en 2 mois, avec plusieurs centaine de nouveaux chaque jour
- 7000 métiers différents répertoriés dans la base
- Un objectif de 200 000 VU fin octobre

Comment ?
Qapa repose sur un algorithme de matching. Plutôt que de charger un CV et rédiger une lettre de motivation, le candidat sélectionne un métier et les compétences qui lui sont associées, avec un système d'autosuggestion. "Le CV est devenu obsolète et inutile : c’est compliqué à faire, on ne sait jamais comment s’y prendre et ça demande beaucoup de temps. Mettez vous dans la peau d’une caissière avec 2 gamins à nourrir qui doit faire son CV le soir. On n’y met pas non plus les informations importantes pour les recruteurs, comme par exemple si on est dispo le samedi soir jusqu’à 22 h, où on habite, si on a une voiture, combien on veut gagner, ce que l’on sait faire, etc."

Le site est encore en beta et tout est gratuit, avant de basculer vers un modèle payant pour les recruteurs à moyen terrme. Le site envoie aux recruteurs les profils qui correspondent le plus à leurs attentes, avec un score de pertinence. La mise en relation avec les candidats choisi sera ensuite facturée quelques dizaines d'euros par contact. "C'est un modèle à la performance, on sera toujours moins cher que les 400-600€ demandés par les job boards pour poster une annonce".

Les candidats reçoivent les offres en push. S'il n'y a pas de postes correspondant à la demande, Qapa oriente vers d'autres métiers aux compétences proches et propose des formations. "Par exemple, une nounou a pu devenir assistante dentaire car cela matchait avec ses compétences". Et s'il n'y a pas de candidats correspondant à la demande d'un recruteur, "nous allons les chercher sur Facebook". Le site a développé des applis et teste des mécaniques virales (jeux, quizz, générateur de lettre de motivation). Des pages fans ont aussi été crées par métiers et des offres d'emploi y seront postées.

Qapa passe des partenariats avec des organismes publics ou professionnels : l'ONISEP, l'AFPA ou la CGPME, mais toujours pas Pole Emploi. Reste à convaincre les gros recruteurs de changer leurs habitudes. Bouygues, Orange et Thalès sont parmi les premiers à tester le service. "Le site actuel, en beta, ne comporte encore que 5% des fonctionnalités finales, on se donne 4 à 6 semaines avant d’enclencher la suite." Viendront ensuite le mobile, avec des fonctions de géolocalisation et de push, puis l'expansion internationale. Une étape qui ne fait pas peur à Stéphanie Delestre, qui a installé Qype dans 8 pays : "Ce n'est pas si difficile, nous avons l'algorithme, reste à constituer la base et les partenariats locaux."

Benoit Zante

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