Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru dans la newsletter du

Comment la tech rend l’immobilier flexible

Qui ?
Alex Rampell, partner chez Andreessen Horowicz et Godefroy Jordan, Pdg de Smarthab (en photo).

Quoi ? 
Une synthèse de ce que le leader des fonds d'investissement américain présente sur la révolution tech dans l'immobilier. Et un contrepoint européen.

Comment ?
La vogue de la tech dans l'immobilier a commencé avec Zillow, en 2008. La plate-forme publie les transaction immobilières et le grand public peut savoir combien Brad Pitt a vendu son ancienne maison. Les agents immobiliers, eux, achètent au site les e mails collectés. Ca a continué avec Trulia, en 2005. Quand le public cherche son adresse sur internet, Trulia propose par le biais du SEO,  une estimation de la valeur du bien. En France, cela été le succès de Se loger, et des logiciels pour agences immobilières.Mais ça, c'état avant que les investisseurs n'investissent à fond le secteur, en 2019.


 

Sur le site corporate du fonds d'investissements (qui détient 19 bn $ d'actifs), Alex Rampell détaille ses derniers investissements dans la "prop tech", dans cette video. Le point commun de tous ces investissements ? Rendre la pierre flexible.  "La tech dans l'immobilier, c'est la même révolution que celle apportée par Lyft aux taxis. sauf que cette révolution concerne la transaction la plus importante de toute vie."
Dans le portefeuille du fonds, Open est la seule qui se soit déjà introduite en Bourse.  Cet algorithme pour acheter et vendre des maisons, a fait de nombreux millionnaires (voir ce
papier). Pour résoudre l'équation impossible des maisons à succès : elles partent dans la journée, mais il faut  45 jours  pour obtenir un prêt, Fly Homes achète les maisons à la place des gens et ces derniers ont 30 jours pour trouver le financement (voir  ici). En France, il y a Homeloop ,  spécialisé dans l'achat et la vente rapide et rachète au bout de trois mois les biens invendus.
Divvy permet de louer la maison de ses rêves, d'économiser et de la racheter trois ans plus tard. Ce qui permet aussi aux parties prenantes de récupérer une maison bien entretenue, le cas échéant., un locataire qui espère acheter le bien en prend soin.
Point qui "investit dans votre maison" et permet aux Américains de se désendetter. A signaler, le site de Point est exceptionnellement bien réalisé.
L'argument principal de la révolution tech est de transformer ce marché d'artisans où 2 M d'agents immobiliers font  en moyenne zéro vente par an, mais touchent une commission de 6 %à chaque vente. "Demain, ces gens là vont travailler pour des entreprises, qui interviendront sur tous les aspects de la vente et de l'achat immobilier. Le marché des commissions immobilières aux USA est de 100 milliards de dollars, c'est le double du marché d'E Bay !  La commission des agents est de 6 % , alors qu'elle est de  1,5 % en suède, de 3% au Canada " (et entre 3 et 8 % en France, NDLR).

La prop tech américaine, crise aidant, est en plein boom.
Et l'Européenne ? Nous avons demandé à Godefroy Jordan, cofondateur de Smart hab(immeubles connectés éco performants) de nous peintre l'ambiance de ce côté-ci de l'Atlantique. "Chez nous, la deuxième vague concerne l'habitat intelligent et les modes de transaction. La préoccupation environnementale ne prend pas beaucoup aux USA. Chez nous, elle est majeure". L'Europe compte 1 000 Proptech recensées par Price Watherhouse. 1/5 proptech a un focus environnemental. Mais le domaine stagne un peu. "Contrairement à la fintech, l'Europe n'a pas de marché immobilier, les promoteurs ne sortent pas de leurs frontières. Aux USA, un contrat avec une petite foncière et c'est 40 000 licences SaaS vendues d'un coup, " explique Godefroy Jordan, qui multiplie les PoC sans passer à l'échelle. Et puis, les objets connectés sont une véritable révolution à introduire sur les chantiers physiques (vols, intégration etc), il faut une volonté forte. Le nouveau contexte réglementaire, sur l'environnement, applicable au 1° janvier 2022 "devrait  aider nos clients à passer du nice to have au must have". Même s'il faudra surveiller que ces nouvelles contraintes ne profitent pas uniquement aux fabricants de panneaux solaires et de double vitrage. Mais aussi aux acteurs de la smart home.

 

 

PS : Mercredi 22 septembre Jason Calacanis a invité la nouvelle génération US de la tech immobilière (inscriptions ici) :  Blokable , des blocs de logement à empiler, Boxabl, le bloc d'habitation construit en un jour à partir de 49 000 $ Bungalow, and Welcome Homes — qui permet de configurer en ligne la maison de ses rêves, de la commander, et de ne pas s'occuper des travaux.

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