Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru dans la newsletter du

Big boss summer : le parcours en 7 trous

Qui ?
L'équipe de Petitweb en goguette aux Big Boss d'Opio, près de Cannes.

Quoi ?
Le Club Med qui accueillait l'événement est spécialisé dans le golf ? On vous fait un parcours en 7 trous de cette édition organisée par les équipes d'Hervé Bloch (en photo).

Comment ?

1°trou : le combat de la RSE

 

L’an dernier 80 décideurs avaient décidé de ne pas se rendre en Grèce pour ne pas contribuer au réchauffement climatique ; La société d’Hervé Bloch, renommé Business and co (17,5 M€ de CA, 19 M cette année) a décidé de rapatrier l’activité de Grèce en France au Club Med (un peu au bout de sa vie) d’Opio. Sans perdre de plumes dans le nombre d'invités. Cette édition moins exotique a quand même fait le plein, avec 653 participants (351 décideurs, 197 sponsors). Pour les prochaines, il faudra réduire les goodies made in china et ce sera parfait.

 

 

2° trou : l’IA partout.

L’IA est partout, dans les conversations, les thématiques et les pratiques. Frédéric Simon, directeur des ventes de Datawords, a préparé ses rendez-vous avec Chatgpt. « Ca m’a fait gagner un temps considérable ». Outre ces exercices pratiques et de nombreuses conversations sur le sujet, l’IA était abordée ici sous l’angle pédagogique par Wagmi Trends, deux anciennes de TF1 qui ont fait une sorte d’IA pour les nuls très claire et bienvenue.

L’IA crée des systèmes informatiques capables de résoudre des problèmes. Il prend des décisions et permet de traiter des taches complexes. Elle a été conceptualisée en 1956 lors d’une conférence à Dartmouth (voir ici ). Elle a fortement progressé depuis vingt ans. L’IA générative est une branche de l’IA qui crée de matière autonome itérative augmente la productivité. « Prompter » l’IA, c’est attribuer un rôle et donner du contexte. Il s’agit d’être spécifique et de donner des exemples. L’entrainement permet de corriger les réponses et d’orienter l’outil vers de nouvelles directions.

Open AI, sur son site, explique la méthode. Chat GPT3 s’arrête en 2021. La version payante (20$ par mois), Chat GPT4, se connecte à  Internet et propose de très nombreux plug in. On peut en combiner trois différents. « c’est le nouvel appstore ». On peut ainsi organiser ses voyages avec le plug in expedia.

 Il est important de demander à Chat GPT de se positionner dans une fonction. Exemple :« Positionne-toi en tant que coach de la NBA :  je veux devenir en deux mois un pro du basket. Et pose-moi des questions». L’outil peut résumer un podcast, imaginer un organigramme dans une entreprise etc etc. Le plug in Zapier permet d’automatiser les posts, les envois de mail etc. Côté images, Midjourney opère sur discord, ce qui implique d’aller sur le serveur. Prompt helper est très utile pour simplifier la tâche. Pour détecter une image crée par l’IA, il faut regarder les doigts et les écritures. Un point faible pour l’instant.

 

3° trou : l’IA et l’emploi

En mars 2023, des chercheurs en IA ont évalué l’impact sur l’emploi dans cette étude.  Selon eux, 80 % de la main d’oeuvre pourrait voir 10 % de ses tâches bouleversées et 20 % des travailleurs, leurs tâches modifiées par l’IA. Quand on utilise chat gpt, la productivité augmente de 14 %. Avec plug in, c’est +56%. De nombreuses sociétés ont pourtant interdit son usage, par peur. Amazon a automatisé à 90 % sa market-place. Pour finir avec une note optimiste, Marc Andreessen estime que l’IA va améliorer nos vies, notamment dans les domaines médicaux et de l’apprentissage.

 

4° trou : l’omnicanal

Audrey Leblanc est directrice digital, marketing et com d’André, racheté il y a un mois par un investisseur belge qui gère de nombreuses marques à l’international.  Elle parlait omni-canalité à l’atelier organisé par Planet (paiement data, conseil e commerce), l’un des partenaires principaux de l’événement. Les commandes magasin, livraison en magasin ou chez le client et les retours sont gérés sur la même interface. Le retour en magasin est remboursé par l’activité e commerce si le client est digital. La marque favorise le retour en boutique, qui ne coûte rien. Même si avec la reprise, le réseau de boutique est passé de 70 à 24. Pour André, la partie logistique représente 20 % des charges. « Ce n’est pas forcément le transport, mais la préparation et le stockage qui coûtent le plus cher ». L’un des gros chantiers post rachat ? André a changé d’entrepôt et de logistique. Le service le plus utilisé est le ship from store, « l’aboutissement du stock unifié. On garde dans les entrepôts les collections récentes » De 2020 à 2023, 400 000 clients ont été recrutés via l’activité e commerce. Une nouvelle population impatiente, sensible à la RSE. Sur ce sujet de la RSE, la marque peut s’enorgueillir d’un niveau de retour de 15 %, quand la moyenne est à 20 %. Et que Zalando enregistre 70 à 80 % de taux de retour en Allemagne !

 

5° trou : la relation client

Hasard de la sérendipité ? Nous avons rencontré pas mal d’experts de la relation client à cette édition. Rencontré à l’atelier d’André, Frédéric Hobermann est directeur de la simplification et l’expérience client chez Orange. « je suis entouré de gens qui décrivent des fonctionnalités, et j’essaie de décaler le prisme vers le client ». Il croit beaucoup à la notion de jumeau numérique, imposée notamment par Tesla, avec l’analyse du style de conduite,  et le groupe Dassault,  dans la médecine notamment, pour son métier.« Nous pourrions réfléchir à un prototypage dynamique. Visualiser le fonctionnement du service client et le parcours client, pour lire la relation omnicanale. Un client peut à la fois vouloir beaucoup d’assistance à certains moments et beaucoup d’indépendance sur d’autres sujets. »

La start-up qu’il a remarquée aux Big Boss ? “Kwenta, deux frères qui ont construit un système de paiement multi compte et multi personne. Mais le paiement au marchand se fait dans un seul acte. »

 

6° trou : le search comme insight

Mathieu Danielou a co-créé la start-up Trajaan (12 personnes, 1 M levés en seed), qui faisait aussi partie du village innovation des Big Boss. Les deux fondateurs, issus du search et du social listening ont voulu créer du consumer insight sur le search.

Les données du search (Google, mais aussi Bing Amazon,  Baidu, ou les moteurs internes des sites) servent à détecter des besoins émergents ou quantifier des potentiels de marché. « Google fait cela en service auprès de ses clients. Mais on peut le faire plus vite et de manière plus complète. Google propose 1 000 mots clés pour décrire  un cosmétique, nous, 1 million ». Le système permet aussi d’évaluer le potentiel dans une perspective de fusion et acquisition.

« L’événement Big Boss nous a permis de valider que nous sommes aussi pertinents pour le content marketing des e commerçants. Historiquement, nous étions sur la détection de tendance et des études de marché, mais nous pouvons aussi exploiter nos algorithmes pour trouver plein de nouveaux mots clés et conserver ceux qui ont un volume. »L’outil peut aussi servir à déclencher de l’achat média sur des tendances émergentes. « par exemple si on détecte une tendance de recherche sur le lait vegan pour enfants, la marque peut générer du contenu sur le sujet avant même de sortir une offre ».

7° trou : l’humain

Le groupe Human Skills était l’un des partenaires principaux de cette édition. Aravati s'est associé aux Big Boss  pour lancer un palmarès des 33 trentenaires du digital  les plus prometteurs et des 45 quadras  les plus en vue (voir ici). L’an prochain, ce palmarès s’ouvrira aussi aux quinquagénaires… Une façon de conclure cet article, car les big boss, avant tout, ce sont de belles rencontres humaines, dans un climat détendu.

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