Qui ?
Henri Seydoux, fondateur de Parrot.
Quoi ?
Une démo haute en couleur sur la scène de LeWeb14, illustrant l'inadéquation des législations entourant les drones.
Comment ?
"Don't break the rules" implore Loic Le Meur à de nombreuses reprises, pendant qu'Henri Seydoux fait décoller son nouveau drone, le BeBop, sur scène. En effet, les organisateurs de LeWeb ont l'interdiction absolue de faire voler un drone au dessus de la foule... Pourtant, "ceci n'est pas un drone, c'est de la poésie" explique Henri Seydoux. "C'est un rêve d'enfant devenu réalité. Nous donnons un super-pouvoir, celui d'être le plus proche possible de l'oiseau."
Ce jouet coûteux - 500$ -, qui embarque "davantage de capteurs que les drones classiques" est capable de réaliser des vidéos HD très stables, avec une portée de 2 kilomètres. Au yeux de la loi, ce petit oiseau jaune est pourtant loin d'être inoffensif : la France, les Etats-Unis et de nombreux pays encadrent strictement l'usage des drones. A tel point qu'Amazon a récemment menacé de délocaliser ses tests de livraison par drone hors des Etats-Unis. Pour échapper à la législation, Parrot nie donc l'évidence et explique que son drone n'en est pas un. "C'est un jouet, il a passé tous les tests de la régulation sur les jouets" explique Henri Seydoux. "Nous suivons la régulation des jouets, qui est déjà très difficile à suivre, parce que nous considérons que c'est une bonne régulation qui empêche de faire des choses dangereuses. La régulation autour des drones est un grand bazar, elle est différente d'un pays à l'autre. Cela prendra du temps à unifier. Mais ceux qui sont en charge d'appliquer la loi sont plutôt en faveur des nouveaux usages des drones."
Benoit Zante
