Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru dans la newsletter du

E. Jacquillat, Camif : « ne nous laissons pas faire par Google »

Qui ? 
Emery Jacquillat, Président de la Camif et de la Communauté des entreprises à mission.

Quoi ?
Une tribune proposant aux annonceurs petits et grands de baisser leurs investissements sur Google de 2 %, pour faire plier le géant, suite à son augmentation de tarif de 2%, pour compenser la taxe GAFA (voir notre papier).

Comment ? 
A Sébastien Missoffe, Vice President & DG de Google France,
A Bruno Lemaire, Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance,
A tous les 30.000 clients français de Google, TPE, PME et entreprises françaises,

Google vient d’annoncer l’augmentation de ses tarifs publicitaires de 2% dès le 1er mai 2021 pour intégralement financer la taxe GAFA mise en place en France par Bruno Lemaire. Fort de sa position archi-dominante sur les moteurs de recherche, Google se permet, en pleine crise Covid, d’imposer à ses 30.000 clients français, essentiellement composés de TPE et PME déjà touchées par la crise et de plus en plus dépendantes du numérique, de payer sa taxe à sa place.
Une preuve de plus de la toute-puissance de Google, qui évite encore une fois la taxe, pourtant censée rétablir une équité dans la fiscalité des GAFA.
Nous aurions pu attendre des géants incontournables du numérique, qui ont largement tiré profit de la crise de la Covid (leurs résultats ont battu tous les records, le bénéfice de Google a cru de +50% en 2020), un peu d’empathie dans ces temps compliqués,  ou des gestes commerciaux pour aider leurs clients à passer au numérique. C’est l’inverse qui se produit. L’ogre Google ne se suffit pas de profits déjà gargantuesques (plus de 25% de rentabilité nette !), il doit encore exploiter davantage sa position dominante, et insulter l’Etat.
Si Bruno Lemaire se laisse piétiner par Google, cela ne sera pas notre cas.
Alors que faire ?
Camif seul vs Google, c’est la fable déjà écrite du pot de terre et du pot de fer.
Google est un passage obligé pour être vu sur internet. Incontournable. Cette « autoroute avec péage » est la seule voie possible pour exister en ligne. Aucun e-commerçant ne peut se passer aujourd’hui de Google, qui détient 91,73% de parts de marché en France. Les autres moteurs de recherche « alternatifs » (Bing-Qwant, Ecosia ou Duck Duck Go se partagent les miettes).
Aussi, Camif lance un appel à tous les clients français de Google : baissez vos budgets google de 2% !
Dans chaque secteur d’activité, la distribution, la banque-assurance, le luxe, le voyage..., cette action, simple à mettre en œuvre, peut faire économiser à chacun 2% de son budget publicitaire. Etant donné le modèle économique de Google, largement assis sur un système d’enchères avec des Coûts Par Clic (CPC), il suffit de baisser de 2% son budget Google, tous ensemble, au même moment, pour ne pas perdre en trafic généré sur nos sites internet.
Simple comme bonjour. OK Google ?
Nous avons un message à passer à Google : n’oubliez pas que votre succès et 100% de vos résultats, c’est à vos clients fidèles que vous le devez.
Et à travers eux, aux citoyens-consommateurs, qui méritent le respect et ne sont pas là pour payer les impôts de Google.
Pour avoir de l’impact, l’action commencera dès avril.
L’objectif est de faire changer d’avis Google France, et en un mois, obtenir la suppression de l’augmentation de 2% des tarifs prévue au 1er mai.

Emery Jacquillat

 

 

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