Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru le

OgilvyOne s’offre Cavazza (et réciproquement)

Qui ?
Frédéric Cavazza, blogueur, consultant et nouveau planneur stratégique - à mi-temps - chez Ogilvy One.

Quoi ?
Une interview sur les raisons qui le poussent à revenir en agence après s'être juré qu'on ne l'y reprendrait plus : il avait travaillé notamment chez Framfab et SQLI Agency.

Comment ?

- Vous vous étiez juré de ne plus jamais revenir en agence, pour quelles raisons ?

Je n'ai jamais trouvé très enrichissant le mode de travail en agence, où l'on subit au quotidien le cycle prospection / compétition / facturation. Ce système verrouille les agences dans une logique court termiste et met une forte pression sur les salariés en bout de chaîne. Je me suis donc lancé en indépendant il y a six ans, ce qui m'a permis de m'organiser différemment en investissant notamment la moitié de mon temps dans la rédaction de mes blogs, un choix que je ne regrette pas.

- Mais alors pourquoi revenir aujourd'hui chez Ogilvy One et perdre votre indépendance ?

Les conditions de marché ont beaucoup évolué ces 5 dernières années, notamment avec l'avènement des médias sociaux et de la mobilité, nous assistons même à une accélération avec la montée en puissance des tablettes et des TV connectées. Bref, le marché s'emballe et les prestataires tentent à tout prix de surfer sur la dernière tendance (ex : les Big Data qui nous sont servies à toutes les sauces). Il en résulte beaucoup de confusion chez les annonceurs qui risquent de perdre patience face à toutes ces "révolutions" et la myriades de prestataires et agences qui les courtisent. Je trouve que l'on donne trop d'importance aux moyens plutôt qu'aux idées (ex : "Je vais refaire mon site web en responsive design, c'est mieux").

Le projet professionnel qui m'a été présenté chez Ogilvy One est en rupture avec ces logiques orientées outillages. Je suis enthousiaste à l'idée d'intégrer une structure où sont valorisées la créativité et l'ambition du message, le tout centré sur le client. Ça sera l'occasion pour moi de travailler sur de très grands comptes avec des collègues de culture très différentes de la mienne (CRM, shopper marketing, data...). Je vais également avoir l'occasion de capitaliser sur tout le travail d'évangélisation de mes blogs et des conférences que je donne régulièrement.

- Comment voyez-vous 2013 dans le monde des agences ?

Je ne suis pas devin, mais j'ai la conviction que 2013 va être une année charnière, où l'économie digitale va prendre le dessus sur l'économie traditionnelle. Ce basculement sera l'occasion pour les annonceurs de revoir leur stratégie d'engagement de leurs cibles. Des cibles dont le comportement et les attentes évoluent rapidement. Ceux qui s'en sortiront le mieux seront ceux qui auront bien assimilés les leviers de transformation digitaux ainsi que les impacts qu'ils vont avoir sur les métiers traditionnels (marketing, CRM, RH...). À partir de là, je crois que nous allons voir émerger une nouvelle catégorie d'agences qui s'efforceront d'accompagner les marques dans ce basculement, et pas seulement de leur livrer une application iPhone ou une campagne Facebook. Ceci passera forcément par un grand brassage culturelle au sein de ces fameuses agences où vont se mélanger des métiers "historiques", issus de la communication traditionnelle, avec de nouveaux métiers, issus de la génération smartphone et Twitter. En tout cas, c'est ce que j'espère vivre chez Ogilvy...

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