Google règne aujourd'hui, seul maître, sur le marché de la pub mondiale. Ses produits excellent, sa part de marché augmente sans cesse. Google est formidable. Mais n'est-il pas fort minable, dans ses pratiques commerciales, comme nous le montre l'enquête que nous avons menée ?
Qui va réagir ? La Commission Européenne, consultée sur la question de l'abus de position dominante, qui pourrait rendre sa décision en janvier prochain ? Peut-être, "mais les délais sont beaucoup trop longs. En trois ans, le mal est fait" estime un acteur. Les juges ? probablement pas, aucune amende n'est dissuasive pour le géant de Mountain View. Les médias ? Pas vraiment. Cette enquête nous a fait froid dans le dos : nous sommes les seuls, semble-t-il, à vouloir publier des éléments sur le sujet. Google prend les médias par les c… et par le portefeuille, avec ses subventions à la presse et son robinet à audience que constituent les mots clés. Qui va lui résister, pour l'obliger à payer des impôts, respecter  ses partenaires commerciaux et notre vie privée ? Qui va tenir en respect celui qui détient les chemins de pensée des internautes du monde entier ?
Nous, le peuple du net, qui avec les affaires Prism, Snowden et la polémique fiscale, commençons à prendre la mesure des tentacules de la pieuvre et des enjeux démocratiques qui sont derrière. Si on m'avait dit, un jour, qu'utiliser le moteur Bing serait un acte démocratique, je ne l'aurais pas cru. Et bien, aujourd'hui, on en est là.

Geneviève Petit

PS : Le Petit Show, qui sera tourné lundi prochain, abordera également ce sujet. Si Adam Cohen, le lobbyiste de Google à Bruxelles, ou un autre courageux veut bien nous rejoindre, ce serait avec plaisir...