Qui ?
Amaury Lelong, Chief Media & Product Officer chez Solocal.
Quoi ?
Le point sur la stratégie du groupe, orientée CRM, mobile et avis conso...
Comment ?
Le métier de Solocal ? Aider les entreprises locales, qu'elles soient PME ou enseignes en réseau, à prospérer grâce au digital. L'ex PagesJaunes Groupe opère déjà 70 000 sites internet pour des PME, plus de 160 store locator pour des enseignes à réseau, et diffuse chaque année plus de 40 000 campagnes publicitaires sur des médias tierces.
L'autre volant de l’activité ? Ce que l’on appelle le Presence Management. Permettre qu'un client émerge sur tous les carrefours d'audience (Google, Bing, Facebook avec lequel Solocal a passé un accord en 2018 et bien sûr PagesJaunes) avec ses coordonnées, ses horaires d'ouverture, ses photos, ses vidéos et ses avis en ligne. L'app Solocal a déjà convaincu plus de 100 000 clients qui y gèrent leurs informations, leurs avis et leurs posts en temps réel.
Sur les 650 M€ de CA du groupe, l’activité de création de sites internet génère une centaine de M€, la diffusion de la présence digitale sur les carrefours d'audience plus de 130 millions, l’annuaire papier une autre centaine de millions et le reste, c'est de la publicité.
Et donc, la publicité ? Dernière-née de la gamme Solocal, la publicité sur Facebook peine encore à décoller auprès des TPE-PME, selon Amaury Lelong, Chief Product & Media Officer chez Solocal: « Nos commerciaux ont eu un peu de mal à pousser cette offre trop éloignée des univers Search auxquels ils sont habitués, la matérialisation de la performance de ce produit Display reste difficile auprès de nos clients."
Et justement, la matérialisation de la performance générée pour le client est la priorité de Solocal. L’offre Booster génère des leads à partir des univers search. La plateforme technologique de Solocal arbitre en fonction du degré de saturation des marchés en local. "C'est une logique de yield, comme dans l'univers aérien".
La nouvelle offre Local Impact, elle, propose aux réseaux d’enseignes la diffusion de publicités adaptées au profil des consommateurs évoluant dans la zone de chalandise et avec les volumes de déplacements en magasin pour indicateur de performance. Ses 2,4 milliards de recherches locales par an enregistrées sur ses services PagesJaunes et Mappy, sa base de 35M de profils disponibles, ses 350 000 points d’intérêts référencés puis croisés avec les données de géolocalisation des consommateurs, peuvent les y aider. La connaissance utilisateur se fonde sur l’analyse des lieux de consommation ou de loisirs fréquentés (magasins, centres commerciaux, parcs, piscines, etc.) mais aussi sur les données de Search des services propriétaires de Solocal (données socio-démo, moments de vie, les intentions d’achat ou encore l’affinité avec des marques.). En termes de techno, Solocal a développé sa propre DMP, son bidder et son adserver pour déployer ces offres au service des entreprises locales. "Nous mesurons les déplacements en magasin, et non plus les clics ou les leads". En moyenne, 20 % des utilisateurs acceptent d'être géolocalisés sur le web, mais sur mobile, ils sont 80 % "car la géolocalisation fait alors partie du service, notamment sur Mappy ».
Le groupe se penche aussi sur le CRM au sens large : "nos clients oublient trop souvent d’assurer le suivi de leurs propres clients ». Nous voulons également via cet outil les aider à mieux travailler l'animation de la base, la gestion de leur newsletter, jusqu'au suivi des devis, des factures et de l'encaissement". Le groupe devrait annoncer à la rentrée le choix de sa plateforme technologique CRM.
Pour ce qui concerne le media PagesJaunes, un des grands axes de travail est la prise en compte encore plus forte de la Communauté. Pour l'instant, Google comme PagesJaunes sont des modèles autoritaires : " les algorithmes décident de mettre en avant tel annonceur plutôt qu’un autre. Mais notre conviction, c'est qu’aujourd’hui, la Communauté l’emporte sur l'Autorité. Le nombre d'avis en ligne est déjà pris en compte par l'algorithme ; nous voulons aller plus loin." Ainsi, Solocal a introduit les avis consommateurs dans l'univers médical, alors que Doctolib s'est rangé du côté des médecins. La prise en compte des avis demande évidemment une activité de modération, de la part de l'éditeur. Nous avons créé des critères spécifiques, en accord avec les autorités en vigueur.
C'est aussi le sens de l'arrivée d'Anthéa Quenel (La Fourchette, E Bay), au nouveau poste de Directrice du média PagesJaunes. Sa lettre de mission ? Rendre le média plus communautaire, plus vertical, plus transactionnel, et plus fun...