Tony Hsieh, c'était un peu mon Jésus Christ version geek. Ce type, en créant le site de vente de chaussure en ligne Zappos, en 1999, a exploré un nouveau credo : la communication, c'est le produit et son service. Je n'ai pas de budget pub, donc je vais donner à mes télé-actrices suffisamment de marge de manoeuvre pour qu'elles gâtent mes clients, qui vont s'esbaudir sur les réseaux sociaux. Dix ans plus tard, Amazon faisait de Tony un homme (très) riche, qui codifiait ainsi sa philosophie du management : delivering happiness.
Mais aujourd'hui, patatras, dans notre Petit Show nouvelle version, Dominique Piotet, qui a travaillé avec Tony Hsieh, fait tomber l'idole de son socle : c'est notamment parce qu'il abusait de substances douteuses que Tony a raté son "magasin du futur" et que  son projet de cité idéale à Vegas s'est transformé en cauchemar. Tout cela me rappelle une conversation avec  Brian Solis, racontant lors d'un dîner qu'il était le seul de sa connaissance dans la Silicon Valley à ne pas être "chargé". Un autre convive lui avait répondu qu'alors, l'Europe avait de beaux jours devant elle. Sur les pistes du Web, hors poudreuse...

Geneviève Petit