Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru le

Rencontre avec Victor Knaap, le « Monk » d’Heineken, Desperados ou KLM

Qui ?
Victor Knaap, "Main Monk" (CEO) de MediaMonks, un ancien skipper qui a ouvert son studio de production digitale à Amsterdam en 2001.

Quoi ?
Une interview au MIP Cube, du  fondateur de l'agence de production de KLM Space (pour Tribal DDB Amsterdam), Desperados Experience (Dufresne Corrigan Scarlett), Ballantine's T-shirt OS Project (Workclub) ou Heineken "Crack The Case" avec James Bond (pour W+K), entre autres.

Comment ?

- Votre premier grand coup, Desperados Experience, a été réalisé avec une agence française, Dufresne Corrigan Scarlett. Avec qui travaillez-vous actuellement ?

Effectivement, Desperados Experience, réalisé avec Dufresne Corrigan Scarlett nous a vraiment fait entrer dans une nouvelle dimension : l'opération a 3 ans maintenant et on m'en parle encore, dans le monde entier. Actuellement, nous travaillons avec de très nombreuses agences, en France et dans le monde : DDB, BBDO, BBH, W+K... Nous avons trois bureaux : Amsterdam, Londres et New York et nous devrions ouvrir Singapour et Sao Paulo cette année.

- Comment s'effectue la collaboration avec les agences ?

Nous aimons nous définir comme une agence de production digitale créative. Nous produisons uniquement pour le digital, avec une logique de "créativité pragmatique" : notre travail est de transcrire les "Big Ideas" élaborées par les agences en concepts digitaux, puis de les produire. Quand les agences arrivent avec le concept, nous les retravaillons pour le rendre encore meilleur. Cela fait dix ans que nous faisons ce métier : au début nous étions quatre, à faire un peu de tout. Aujourd'hui, MediaMonks compte 170 employés, dont une équipe de 40 designers. Chacun est spécialisé dans un domaine très précis. Le niveau d'exigence demandé par le public aujourd'hui est tel qu'il faut avoir les meilleurs de chaque domaine.

- N'êtes-vous pas tenté de travailler directement avec les marques, sans l'intermédiaire des agences ?

Nous ne sommes pas équipés pour : nous n'avons pas d'account managers ou de stratégistes. Jamais nous ne remonterons au niveau supérieur, sur la réflexion de marque. Ce n'est tout simplement pas notre métier. Un double modèle, où l'on travaillerait avec des marques et des agences ne peut pas fonctionner, je n'y crois pas. Pour une agence créa, cela a de moins en moins de sens d'internaliser la production. Les technologies et les plateformes évoluent tellement vite qu'il vaut mieux se reposer sur des spécialistes. Sur le digital, il est en train de se passer ce qui existe déjà pour la pub TV : les agences externalisent toute la production.  Les créatifs doivent pouvoir imaginer les meilleures idées possibles, sans avoir à se soucier de leur exécution.

- Pouvez-vous nous parler de vos derniers projets ?

Nous avons travaillé sur le film interactif d'Heineken, "Crack the Case" intégrant des scènes de James Bond : c'est un "blockbuster digital", diffusé au même moment dans 83 pays [non disponible en France, loi Evin oblige]. Autre projet, "Land a plane", pour BBH London et British Airways : nous avons installé à Charing Cross (la gare pour aller à l'aéroport d'Heathrow) des bornes interactives, avec lesquelles les passants devaient faire atterrir un avion, dans un jeu 3D. Toutes les 15 minutes, les auteurs des meilleurs scores repartaient avec deux billets d'avion. Le dispositif durait une semaine, il a attiré 17 000 participants. A certains moments nous avions 2 000 personnes qui faisaient la queue pour participer ! Il s'agissait bien plus que d'un dispositif ponctuel d'une semaine : l'opération a aussi été un vrai succès RP dans les grands médias et la vidéo du cas a été vue des milliers de fois.

Propos recueillis par Benoit Zante

Publicite

XX résultats

Oups! votre recherche
n’a donné aucun résultat !