Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru le

My Little Paris, Etsy, Delamaison et Facebook : confidences entre amis

Qui ?
Fany Péchiodat, fondatrice de My Little Paris et de My Little Box, Stéphanie Tramicheck, DG France de Etsy, Franck Da Silva, Directeur Commercial de Facebook et Pierre Tremolières, président de Delamaison.fr.

Quoi ?
Une discussion sur l'avenir du e-commerce au salon e-commerce Paris, jeudi 20 septembre.

Comment ?
"On distingue aujourd'hui deux types de sites e-commerce" explique Fany Péchiodat "les sites transactionnels d'un côté, comme Amazon, eBay... et les sites aspirationnels, de l'autre, basés sur la découverte, comme Shopcade ou The Fancy, des sites qui activent le désir." Ces nouveaux sites de lèche-vitrine virtuel peuvent-ils concurrencer les géants du e-commerce ? Demain, les internautes vont-ils rechercher leurs produits sur Pinterest plutôt que sur Google ? La fondatrice de My Little Paris en est convaincue et a décidé de mettre l'accent sur la découverte et le service. En décembre 2011, My Little Paris a ainsi lancé sa déclinaison physique, My Little Box : une boite à surprises qui entend créer une expérience et reproduire l'excitation des colis du Club Barbie reçus pendant l'enfance (lire notre article sur le sujet). En moins d'un an, 50 000 abonnées se sont laissées séduire par le concept : "une croissance organique, sans publicité, réalisée par la seule force du bouche à oreille". Aujourd'hui, My Little Paris réfléchit à de nouvelles box.

La communauté est aussi au coeur de la stratégie d'Etsy, plateforme CtoC qui propose trois catégories de produits : le fait main, le vintage et les fournitures créatives. Créé en 2005, le site compte 19 millions de membres, 600 000 boutiques actives et génère un CA de 525 millions de dollars. "Avant d'être un site e-commerce, nous sommes une communauté, avec des gens qui mettent en vente les produits qu'ils fabriquent" explique Stéphanie Tramicheck. "C'est une nouvelle économie, nous faisons du CtoC avec une particularité : 96.5% du prix va dans la poche du producteur. Les consommateurs comprennent que leur acte d'achat a un impact." Etsy a choisi de mettre en avant des créateurs et leurs créations, plutôt que des produits ou des offres. Cette dimension communautaire s'incarne sur les réseaux sociaux (lire notre article sur le sujet), qui sont totalement intégrés au site, à tel point qu'aujourd'hui, Etsy représente 25% du trafic sortant de Pinterest.

"Transposer son site e-commerce sur Facebook sans rien y apporter, ça ne marche pas" a rappelé Franck Da Silva. Et de lister les meilleurs exemples liant Facebook et e-commerce : CDiscount, avec sa wishlist et l'intégration d'un bouton "je veux" sur ses fiches produits, Burberry, avec la vente de son parfum Body directement dans un onglet Facebook avec une expérience d'achat spécifique, TripAdvisor, qui s'est connecté à l'open graph et à la timeline de ses membres, Voyages-SNCF, qui génère une vente pour 6 partages (lire notre article sur le sujet), ou encore Heinz, qui vend sur Facebook des soupes personnalisées à envoyer à ses amis au coeur de l'hiver (lire notre article sur le sujet).

Le site Delamaison.fr, racheté en juin 2012 par le groupe Adeo (Leroy Merlin, Weldom...) mise lui aussi sur les réseaux sociaux. La première  étape a été l'intégration des avis clients sur le site, suivie de l'ajout des "like" Facebook sur les fiches produits. "Nos clients peuvent plébisciter ou sanctionner un produit. On considère Facebook comme du merchandising communautaire, plus que comme une source d'audience. Cela a produit une mini-révolution en interne : toute l'organisation de l'entreprise a du être modifiée dans le sourcing, l'approvisionnement et les stocks" raconte Pierre Tremolières. Pinterest a suivi, avec la création de boards, des "planches de style",  des sources d'inspiration et de découverte, accompagné d'un jeu concours prévu en octobre. "On croit vraiment au supplément d'âme. Aujourd'hui, on voit l'échec du e-commerce première génération, basé sur le prix et qui générait que peu de valeur. Le consommateur attend des services et des innovations, une rupture d'usage ou aspirationnelle."

Benoit Zante

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