Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru le

Choses vues / entendues à Cannes

Qui ?
Vos envoyés spéciaux aux foies à toute épreuve.

Quoi ?
Un patchwork de conversations existentielles spécial Croisette, entre où sont les femmes ? Et pourquoi Sting (en photo) porte-t-il une barbe ? pour vous, nos lecteurs chéris restés à l'ombre.

Comment ?

En écoutant Jamie Cullum au Havas Café sur un transat, on se dit que la vie n'est pas si difficile. On a auparavant troqué un tweet contre un chapeau, et plus rien ne nous effraie. Notre voisine, une Américaine anonyme, déclare à son voisin que Stephan Behringer a fait un talk sur le programmatique très remarqué, où il pointait l'audience. Pas possible d'en savoir plus : Stephan ne répond pas à son mobile. La journée avait commencé sagement, jeudi, avec un talk à la page de The Economist. On en retiendra surtout Disney, qui pour mieux comprendre ses consommateurs, les a définis par stage, pas par âge "car un enfant qui est deuxième dans une famille, n'adoptera pas pareil un jouet que l'aîné". Ce gardien de l'esprit familial s'interdit de parler aux enfants sur les plateformes sociales. Mais il tisse des partenariats avec les opérateurs téléphoniques, comme O2 ou Telefonica, pour la sortie de ses films. Appréciable  : le sac remis par The Economist est le meilleur goodie de la page, avec serviette de bain, deux livres (dont un pour améliorer son Anglais), une bouteille d'eau, un crayon et même, un taille crayon. Pas très digital, faiblement mobile ? Pas chez Teads, où le mobile trônait au centre du panel dédié à la télé , sur son yacht. Les grands médias américains font 70 % de leur audience sur le mobile. 70 % c'est aussi le taux de visibilité d'une publicité sur mobile. En parallèle, en France, l'audience des 15-24 sur la télé classique est passée à 1 h 15....On apprend surtout qu'il y a trois semaines, Kellogg's a renoncé à investir dans Youtube, sur des questions de visibilité. Ce qui freine vraiment  le développement des campagnes vidéo en ligne n'est pas le mobile, mais le faible coût actuel de la télé en France, qui ne pousse pas les annonceurs à changer leurs habitudes. Place au panel de Linkedin. Baba Shetty, de Digitas, fait sensation en citant une campagne de Hong Kong, qui n'a pas été short listée. Pour combattre les personnes qui jettent des déchets dans la rue, une agence a eu l'idée de retrouver les traces ADN et de faire une campagne d'affichage avec le profil du pollueur accompagné du message : "Nous savons qui vous êtes". Ce pourrait être le mot d'ordre du nouveau marketing : construire 6 000 créations, pour parler à la personne comme Amazon. "Car on ne va pas à une soirée avec une liste de choses à dire aux gens qu'on va rencontrer".

A noter : les femmes sont bien absentes de cet univers. Au déjeuner organisé par Getty Image pour célébrer les Young Lions, Jacqueline Bourke, ma voisine qui repère les tendances visuelles avant qu'elles n'émergent, revient d'un panel avec des chiffres inquiétants: elles sont 17 % dans la technologie, et leur proportion décroit de 0,5 % par  an. "Day code, dans les écoles, doit préciser qu'il ne vient pas parler de "Day coat". Dingue ! Ce retour à la femme décorative et à l'homme laborieux et codeur est aussi illustré par Kim Kardashian, présente à Cannes. Elle était à la soirée du Daily Mail de mercredi, beaucoup moins à la conférence où elle devait parler de son application. Cette application cartonne,  les petites filles peuvent choisir leurs vêtements comme KK. Monelle Barthelemy, qui fait son premier Cannes avec PetitWeb, l'a photographiée dans le portable de son voisin qui photographiait Kim lui même dans un autre portable. A noter : les organisateurs ont demandé aux journalistes de poser à la vedette au postérieur plus célèbre que son visage les bonnes questions, comme dans l'amphi. Obéissants, les journalistes ne sont pas sortis du cadre imposé, bien vide, on l'a compris. Enfin, côté soirée, PetitWeb a opté pour le plan cosy, avec un diner dans la villa de BBDO. Michael Aidan, qu'on y retrouve a encore des étoiles dans les yeux avec le concert privé de Sting à l'Eden Rock la veille (organisé par iHeartMedia, le nouveau nom de Clear Channel  et Medialink) . Il nous apprend que Sting a conservé sa barbe, qu'il avait fait pousser pour une pièce de théâtre qui n'a pas marché, parce qu'avec personne ne le reconnait.

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