Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru le

Les start-up, crème anti-ride pour les agences

Qui ?
Vincent Guillois, Pdg de G et A Links, agence de marketing services basée à Nantes et vice-président de ABAB, réseau de business angels.

Quoi ?
L'intérêt pour les agences de développer leurs liens avec des start-up, expliqué par un patron d'agence et business angel.

Comment ?

"Avant le TGV et l'autoroute, il était très difficile de faire venir des cadres à Nantes", se souvient Vincent Guillois, qui a fondé G et A Links en 1983, dans sa chambre d'amis en hypothéquant sa maison. Aujourd'hui, cette agence de marketing services compte près de 150 salariés et a moins de difficultés à recruter les jeunes cadres parisiens, qui viennent parfois de Google ou d'Apple. Le fondateur partage son temps entre son agence et ABAB, le réseau de business angels nantais dont il est vice-président. "Les dîners chez moi, c'est toujours des mélanges entre deux-trois vieux barbons et des jeunes. C'est une crème anti-ride pour le cerveau" résume-t-il en plaisantant. ABAB compte désormais 65 membres, qui ont investi entre 50 000 et 300 000 euros dans une vingtaines de start-up, mais seulement deux dans la filière numérique.

"Notre métier, c 'est plus de l'accompagnement que de l'investissement. On est là pour donner un coup de main, c'est du coaching, du réseau." Ce lien étroit avec les start-up bénéficie à l'agence, qui héberge même quelques-unes d'entre elles, comme Talenco ou SelfAdvert. G et A Links a d'ailleurs pour ambition de construire de nouveaux locaux et d'y héberger davantage de start-up. "On veut profiter de cet esprit d'innovation pour essayer d'inventer des produits technologiques qui nous aideront dans notre marketing, tout en servant de tremplin aux entreprises que l'on héberge. Mais pour pouvoir faire ça au-delà du discours, il faut être à la croisée des chemins entre les jeunes pousses et l'agence, j'ai l'avantage d'avoir du temps pour cela. Mon DG, lui, n'a pas le temps d'aller voir des start-up."

2012 a été une mauvaise année pour les investissements d'amorçage, en raison de l'incertitude fiscale. "Mais on se reprend. Notre club a été créé avant les lois TEPA : on n'existe pas pour des histoires fiscales, mais pour des projets d'entreprise." ABAB finance en amorçage 4% des projets présentés, avec un objectif de sortie à 5 ou 7 ans. "L'amorçage, c'est là où il y a le plus de casse. On a un mort sur deux... On commence à se dire que de temps en temps, ce serait bien d'arriver en fin d'amorçage." Pour 2013, le club prévoit de soutenir 4 ou 5 nouvelles entreprises.

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