Newsletter du Lundi
11/12/23

Paru le

G. de Martino (Dailymotion) : « les Etats-Unis sont notre premier marché »

Qui ?
Giuseppe de Martino, secrétaire général de Dailymotion et président de l'ASIC (Association des services internet communautaires).

Quoi ?
Une interview pour le Petit Show (dont Dailymotion est partenaire) en cinq mots clés.

Comment ?

Yahoo

"On regrette ce blocage gouvernemental et ce qu’on a pu lire dans la presse comme quoi on essayait de rentrer sur le marché américain. Alors que les Etats-Unis, c'est notre premier marché, on y est depuis 2007. On a 40 personnes à New York et 20 à Palo Alto, représentant 35 % de notre chiffre d’affaires. On cherchait un investisseur, on avait trouvé Yahoo. Le deal était fait. On est tourné vers l’avenir maintenant, on a d’autres offres. Mais Orange a bien compris et souhaite réinvestir, ou plutôt  investir, dans Dailymotion.

Abus de position de dominante

"Je ne  parle pas au nom de l’ASIC dont Google est  membre fondateur, mais en tant que Secrétaire Général de Dailymotion. La position dominante de Google nous gène. Depuis 2007 on nourrit d’infos les autorités européennes et françaises. On attend toujours. Google a fait des propositions. Bruxelles veut des engagements plus forts. Deux choses étonnantes : Youtube a remplacé le mot vidéo dans le moteur Google. Pour déposer une vidéo sur Google News ou Google Plus il faut un compte Youtube, on ne peut le faire à partir de Dailymotion. Et en référencement, les vidéos Youtube apparaissent avant les nôtres. On croit à la neutralité de la recherche : la transparence, l’absence de discrimination et l’information du consommateur. On aimerait que ces trois critères soient aussi pris en compte dans la recherche. On est confiant. Cela devrait tomber d’ici à la fin 2013. On a attendu 6 ans, entre temps,  le mal aura été fait."

Hébergeur

"La France c’est 15 % de notre audience et 100% des nos emmerdes. Il n’y a qu’en France qu’on a remis en cause le statut d’hébergeur, qui date de 2000.  Le législateur européen a voulu un texte pour donner ses chances aux acteurs européens. La Loi pour la confiance dans l'économie numérique devait créer la confiance. Pour qu’il y ait confiance, il faut des acteurs comme nous aient une responsabilité a posteriori. La vidéo rentre dans la catégorie d’hébergeur. En France, le lobby culturel a fait campagne. Nous aussi, on a su convaincre la cour de cassation a tué le débat. Les plateformes vidéo sont des hébergeurs depuis le 17 février 2011. Mais les acteurs de l’industrie culturelle, continuent de se plaindre auprès de Bruxelles. Ces règles se mettent en place à 27. On n’a pas besoin de nouvelles règles."

CSA

"Il a y a eu une incompréhension liée à l'ancienne équipe.  Il y a un problème de légitimité : le contrôle des sondages, de temps de parole a fait son temps. Dans l’audiovisuel, les ressources sont rares. En contrepartie on est régulé. Sur Internet, tout le monde peut émettre. La régulation par une une autorité administrative indépendante n’est pas justifiée. C’est dommage qu’en France on essaie toujours d’innover. Pourquoi nous traiter comme l’audiovisuel, alors que nous n’en sommes pas ?

Rapport Lescure

"La sanctuarisation du statut d’hébergeur est un point positif.  C’est la première fois qu’une émanation d'une autorité  publique dit qu’on ne remet pas en cause le statut d’hébergeur.  Moins positif, la volonté de remettre le CSA sur le devant de la scène est plutôt la mauvaise nouvelle. D’ailleurs l’un des auteurs de ce rapport a ensuite rejoint le CSA, comme directeur de cabinet. Faut-il y voir une relation de cause à effet ? Je vous laisse juge."

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